22.5.21

Pleurons et marchons

Je viens de me rappeler pourquoi est-ce qu'il y a eu Plume Bleue, ou Hopeful Deb.

J'écrivais à cause du trop plein. J'écrivais parce que ça ne pouvait rester ni dans ma tête, ni dans mon cœur. Je m'en suis rappelée en terminant la lecture du témoignage de Tonton Alexandre Francis Sanzouango à sa sœur. Le monologue est drôle et profond. Le monologue est triste et plein d'espoir. L'auteur a fait un sans faute.

Alors je reviens humblement sur mon blog parce que récemment, ma tranquillité a pris un coup. Coup à cause de fiançailles qui vous sortent brutalement du "je"? Ça c'était avant. Coup parce que rien ici ne va dans le sens attendu et que le Cameroun est juste une salle d'attente de cabinet de psy ? Non pas ici.

Ma tranquillité a pris un coup parce que la tranquillité de mes proches a pris un coup en leur arrachant ce qu'ils avaient de plus cher. Devrais-je parler du coup de l'injustice ou du coup de l'incompréhension ? Peut-être est-ce le coup de l'inachevé, ou peut-être le goût de l'inachevé...

C'est certainement ça, l'amertume. On a beau être croyant, avoir foi au ciel et en demain. Pourtant on ne peut imaginer histoire plus tragique ou leçons supposement positives. Non j'ai pris ma position : la vie est injuste, elle a une horloge qui crible le cœur des uns et des autres de balles, et puis elle est insolente la vie.

Qu'est-ce qui reste ? Pleurer beaucoup... Si... Pas sur le coup non... Mais toute la vie oui. Parole d'orpheline : ça ne prend pas plus de sens avec le temps. Ça prendra souvent par lâcheté au milieu d'un fou rire... Ça prendra beaucoup dans les moments importants. Ça prendra un peu au réveil d'une nuit tumultueuse.

Enfin ? Pour finir ce monologue je me sens obligée d'emprunter à une tata si durement affectée dans sa chair coup sur coup depuis plusieurs mois déjà. À la question "Tata comment tu fais ?" elle a répondu : "Comment je fais ? Quand le Seigneur te dit lève-toi et marche, tu te mets debout... Et tu marches."

Marchons donc.

Hopefully yours,
Deb