7.1.22

Bienvenue chez nous

 Article dédicacé à Eric Mamruth...

J'ai toujours vu Douala et le Cameroun avec les yeux d'un enfant qui n'a jamais manqué de rien, qui avait accès à toute la culture (RFI, Euronews, TV5, Planète Enfants, Planète Jeunes) et qui chérissait tout ce qu'elle voyait. Quelque part dans mon adolescence j'ai découvert le sol rouge de la ville aux sept collines, et encore plus tard je découvrais les merveilles de l'Ouest et de Nord-Ouest.

(c) Eric Mamruth


Je n'avais pas beaucoup voyagé (notre Sud était mon Ibiza), et forcément je trouvais tout beau. Mais des fois il faut partir pour mieux voir. Pour d'autres, le Cameroun n'est ni beau ni vivable. Pour d'autres encore, le Cameroun ce n'est que ces endroits qu'ils filment dans les Routes de l'Impossible. Alors forcément, quand on se rend compte qu'on n'a pas beaucoup de raisons de bomber le torse à l'international, on s'accroche aux petites choses.


(c) Christophe Jousset



On s'accroche au fait que les Camerounais soient brillants. On s'accroche au fait que Richard Bona et Tonton Manu Dibango soient de chez nous. On s'accroche au fait que le Cameroun est une TERRE DE FOOTBALL.

Alors la CAN 2021 débutera dans 2 jours et nous accueillons déjà des étrangers venus de partout. Ils vont regarder le Cameroun avec leurs yeux à eux. Ils vont vivre LEUR Cameroun. Ce n'est pas le nôtre, ou alors ce n'est pas ce que nous préferons de chez nous, mais ça demeure chez nous.

(c) Herve Penot

Oui les reportages n'avaient pas tout faux. Il y a des endroits de ce pays, y compris dans les grandes villes où la distribution en eau et électricité est épisodique. Il y a des coins de chez nous qui sont plus instragramables que d'autres. Il y a de vrais sourires et des camerounais qui réussissent chez nous. Il y a aussi de vraies injustices , dans nos prisons ou au volant des bendskin.


Mais finalement qu'est-ce qu'on doit garder comme image du Cameroun et des Camerounais ? A mon avis on doit garder la vérité et simplement la vérité, sans chercher à l'arranger, à l'embellir.

Le Cameroun ne va pas bien. On s'offre une parenthèse sportive d'un mois mais nous n'allons pas bien, et après la fête il faudra se regarder dans les yeux.

Le Camerounais est fier et gueulard mais franchement, tenez tête au Camerounais. Nous sommes durs mais pas méchants.

Le Camerounais est drôle (même si c'est de l'humour noir) et gentil, vous êtez chez vous, chez nous.

Le Cameroun est beau. Sortez des grandes villes avec les grands hôtels, les immeubles de banques et les quartiers résidentiels d'expats qui côtoient des quartiers moins gâtés. Allez là où même nous nous n'allons pas parce que le voyage, même local est un luxe. Montrez le Cameroun , le vrai Cameroun, dans son ensemble, pas une version tronquée.

Une fois ceci dit, lavez-vous les mains et masquez-vous (il ne faut pas participer à la création de nouveaux variants), goûtez le meilleur de la gastronomie africaine, hydratez-vous, profitez de notre Cameroun mieux que nous-mêmes. Une fois deplus, vous en avez le loisir ! 

Et si jamais vous tombez dans une tontine* sur Twitter ou Facebook, j'ai un conseil pour vous. Répondez "mouf". Mais ne dites pas que c'est moi qui vous l'ai dit.


HD

*Tontine = Cotisations de remarques désagréables sous un tweet, ou en "cités" de ce tweet.

5.1.22

Nécessité d'écrire

Besoin d'écrire me semblait léger. Obligation d'écrire me semble fort. Alors ce sera "nécessité d'écrire". Je pourrais aussi dire "Nécessité de lire", parce qu'on n'invente rien, je n'invente rien. 
Je m'inspire des mots et des maux des autres et j'en fais ma réalité. 

Nous sommes tellement similaires mais tellement différents alors j'écris.
J'écris parce que je ne suis ni là, ni là. 
Ni au fond ni au top, en relisant j'y verrai peut-être clair. 

Mais j'ai sûrement dû l'écrire sur ce blog à maintes reprises : j'ai la maladie de ceux qui n'ont pas vraiment de problèmes
J'ai la maladie de ceux qui n'ont pas raison de se plaindre, et de ceux qui n'en auraient pas le droit.
Pire, avec le temps, mes bénédictions se sont multipliées, alors pourquoi cette urgence de la feuille blanche. 

Parce qu'écrire c'est moi. 
La meilleure façon de se (re)trouver quand on semble être perdu est de se rappeler de qui on est.
Je suis, j'aime, je compte, je réfléchis, je donne : ça je ne l'ai pas oublié.
Mais j'ai oublié quelque chose de fondamental : j'écris.

Et en vrai c'était ça ma chance !
La chance n'était pas d'être bénie, car au final nous sommes tous l'accomplissement d'un être suprême et/ou d'une famille.
La chance d'aller bien, d'être hopeful, était de pouvoir tout coucher sur le papier, disséquer et refermer le corps.
La chance c'était d'avoir un médécin pas trop bête, un peu curieux, maniant pas trop mal les mots.
Il faut croire qu'après de longues années (ne vous fiez pas aux incursions ci et là), j'ai de nouveau poussé la porte du cabinet. 

J'ai envie de copier sur Devon Franklin en vous souhaitant son Happy True Year. 
Comme moi ça peut être revenir à un ancien amour (Old), ou embrasser autre chose (New). 
Dans tous les cas, ce doit être authentique, et vous (True).

Et je souris en me disant que comme mes frères et soeurs dans les faits divers, si la faucheuse frappait disons ce soir, ce serait vraiment cool de m'être rapprochée de la moi la plus vraie. 
Je l'avais perdue en France, alors forcément elle n'était pas rentrée au Cameroun avec moi. Un an plus tard, ça va être chouette tout ça !

Alors à vous comme à moi, une fois de plus, Happy TRUE Year

Rendez-vous très vite, car si vous l'avez bien compris, c'est une nécessité ! 

Hopefully Yours,

Deb <3