Cet article me tient à coeur parce que c'est un hommage à toutes les mamans que j'ai connues. De près ou de loin.
J'ai toujours pensé, jusqu'à très très récemment que finalement, être la femme de quelqu'un, c'était juste la continuité de être la copine de quelqu'un alors qu'être mère, c'était une cassure avec toute notre vie d'avant. Je m'explique.
Pour moi, pendant les mois de grossesse, s'opérait un changement qui faisait qu'en accouchant, une jeune femme devenait instantanément plus responsable, plus mature, plus autoritaire, plus regardante, plus professionnelle, bref une mère.
Parce que pour moi une mère est intrasigeante avec son enfant. Une mère fait attention à ce que son enfant mange. Une mère fait attention à ce que son enfant regarde. Une mère fait attention à ce que son enfant porte. Une mère fait attention à tous les enfants en fait, surtout à ceux avec qui son enfant joue. Une mère fait attention aux assistantes maternelles, aux maîtresses, aux enseignants de son enfant. Une mère fait attention aux progrès de son enfant. Une mère c'est ce tas de muscles et de graisse qui ferait le tour du monde, le tour des punitions, et essaierait d'atteindre l'infini de l'amour, pour son enfant.
A partir du moment où une femme était mère, je la gardais dans ce (grand) box là. Parce qu'en grandissant c'est ce que j'ai vu autour de moi. Je ne connaissais pas forcément de jeunes mamans (qui est à sa première grossesse), ou de mamans jeunes (+ ou - 20 ans), et les rares que je connaissais et qui rentraient dans cette case, était déjà autoritaire, responsable et tout... Je me dis qu'à ce moment j'étais aussi une toute jeune fille du coup, je rentrais dans la case "enfant des autres avec qui je dois jouer mon rôle de mère".
Mais là toutes mes convictions et toutes mes suppositions ont volé en éclat !
Parce que j'ai rencontré des mères qui rêvaient juste d'avoir un peu de temps loin de leurs enfants pour voyager, pour faire du shopping entre girls, pour danser bollywood et danses de salon, pour cuisiner des gésiers pour leurs amis, pour danser la kizomba toute la nuit et le petit matin, pour coudre les créations de ses rêves encore et encore, pour organiser son travail en écoutant la musique des îles, pour écrire tous les articles, filmer tous les vlogs, et danser tout le ndombolo de la terre.
J'ai rencontré des mères qui mettaient des tenues très très très moulantes, des mères qui passaient du temps sans parler de leur enfant, des mères qui avaient des projets pour elles, rien que pour elles, des mères amoureuses comme au premier jour de la vie étudiante, des mères folles, des mères fun.
En fait j'ai juste rencontré des mères qui étaient ce qu'elles avaient toujours été avant leur accouchement.
J'ai rencontré des mères qui visaient le sommet, qui comptaient bien y emmener toute leur petite famille. J'ai rencontré des mères qui savaient faire la part des choses et ne voulaient rentrer dans aucune case. J'ai rencontré des mères sensibles, des mères fragiles, des mères apeurées aussi, parce qu'elles savent que tout ne peut pas tenir entre leurs mains, ni aujourd'hui, ni demain. Mais elles étaient là, ni mères, ni étudiantes, ni travailleuses, ni génération Y/androïd, ni femmes du XXIe siècle, je vous l'ai dit, elles ne rentraient dans aucune case.
Elles étaient juste elles. Des étoiles qui brillaient, et qui rêvaient grand, très grand pour elle et pour toutes les personnes autour d'elle.
C'est là que j'ai compris que les mamans sont simplement faites de rêves.
Je dédie ces mots à toutes ces mamans folles et fun, en particulier : Keds, Eva, Gaëlle, Cassandra, Christelle et tsoutes les autres.
Deb.