Cher Billy,
J'ai enfin remis la main sur mon encrier fétiche et sur mon papier couleur lavande. Il y a eu tellement de mouvements dans ma vie récemment et je ne savais plus où se trouvaient les choses.
Gloire à Dieu me revoici devant cette page lavande, et j'ai beaucoup de choses à te raconter.
Vois-tu, j'ai toujours pensé qu'il serait impossible de t'écrire sans mouiller la page avec mes larmes. Du coup l'idée de t'écrire avait fini par me quitter.
Tu m'as fait tellement de mal que ça m'a fait du bien. C'est confronté au pire qu'on trouve l'énergie qu'on ne pensait pas avoir pour surmonter tout ça et à sortir presqu'intact comme tous les super-héros à la fin des films. Presque parce qu'il y a des traces indélébiles, des blessures qui ont cicatrisées doucement et une approche de la vie différente.
Depuis ce jour, ce jour où tu m'as fait ouvrir les yeux, j'ai commencé un long voyage aussi périlleux que ceux de Sangoku à la recherche des 7 boules de cristal. Ce voyage devait me permettre de savoir ce que je voulais/valais vraiment.
Je ne sais pas si j'ai trouvé ce que je valais, mais je sais ce que je ne vaux pas en tout cas. Et il est sûr que je vaux bien plus que ce que tu as voulu me faire croire. Par ailleurs pour ce qui est de ce que je veux, je sais. Ou du moins j'ai toujours su. Tu m'as juste fait croire que mes désirs n'étaient qu'utopie et que je devais laisser ça aux gamines de 8 ans alors que...
Tu avais raison, il y a des mauvaises personnes dans ce monde. Et tu avais raison, il faut ouvrir les yeux. Tu avais raison, la musique guérit bien. Tu avais raison, je suis belle, belle et naïve.
Mais tu avais tort car non je n'en attendais pas trop, non je ne me dessinais pas un monde qui n'existe pas. Ce monde existait, pour peu que j'eusse regardé dans ton dos. Tu avais tort, je ne suis pas faible, tu avais tort, mon armée serait toujours et toujours là pour moi.
Et tu sais quoi ?
Oui mon prince charmant existe. Oui mon château existe. Oui mon happy ending existe.
Comment je le sais ? Parce que je l'ai rencontré autour d'un verre y a quelques jours mon prince charmant. Comment je sais que c'est lui ? Parce que contrairement à toi, il n'est pas charmant et ne se donne pas de mal pour l'être. Il ne me parle pas de l'année prochaine, il me parle juste de tout à l'heure. Et quand je veux m'envoler vers les étoiles, tu sais, comme j'aime si bien le faire, il maintient fermement mes pieds ici, sur terre, pour que le réveil soit posé.
Oui, mon château existe. C'est un petit appartement pas trop cher. Il y a des étagères pour mes bouquins, de la place pour mes verres de vin, assez de prises pour que je puisse me brancher n'importe où, une couverture toute douce, pour me sentir aussi à l'aise qu'à Buckingham Palace, et une cuisine assez grande pour que je puisse m'étaler avec mon bordel.
Mon happy ending ? Je l'écris tous les jours en respectant autant que je peux les 10 commandements et comme on chante à la messe "j'ai une autre maison là-haut."
Sinon, comment vas-tu depuis mon cher Billy ?
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