Juillet 2017
J’ai prématurément vieilli à 22 ans. À partir de là, j’ai décidé que j'allais mettre mes efforts et mon argent dans les soins à 100€ au lieu des fonds de teint à 40€.
Le problème c'est que à 22 ans j’ai arrêté de faire les choses à moitié, un pied dedans, un pied dehors. Non. À 22 ans j’étais pleinement entière, ou bien je n’étais pas.
J’ai réalisé tout ça un jour de ma 23e année. J’ai réalisé que la Debora étudiante m’avait fait énormément sourire avec ces artifices, ses sourires, les cocktails. J’ai réalisé que la nouvelle était beaucoup plus heureuse, pourtant beaucoup plus casanière. C’était la même semaine que j’ai réalisé qu’en avançant on avait commis une grave erreur. Je n’avais jamais pardonné à la Debora d’avant ses erreurs. J’étais fière d’elle, je la pavanais, mais je ne lui avais pas pardonné pour tout le tort qui avait été causée d’abord à elle-même, puis aux autres.
C’est pour ça que j’ai vieilli à 22 ans. À 22 ans j’ai compris qu’on faisait des erreurs toujours plus grosses, qu’il fallait toujours assumer. À 22 ans j’ai changé de numéro et j'ai appris à me défaire des boulets. J’ai pleuré tout ce que mon corps pouvait à 22 ans, et après j’ai appris à aimer ce qui était bien et simple pour moi : la course, les salades, le salon de Kay, les conseils d’Eve et de Tcho, les rires de MR ou la lumière tamisée de mes bougies parfumées.
A 22 ans j’ai vieilli parce qu’il me faut très peu de choses dans ma vie. Des coups de fil, ma paire de baskets, Deezer Premium, voilà mes indispensables.
Quelle vie ! Dans un peu plus de 3 mois je vais souffler sur la 24e bougie. Il pourrait venir me chercher maintenant que je serais prête. Quelle belle vie ai-je eu.
HD
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