19.1.23

S'en sortirai-je ?

 Vous savez qu'est-ce que j'aimerais énormément ? 

J'aimerais rencontrer et discuter avec les personnes qui ont réalisé le budget 2023 du Cameroun.

J'aimerais qu'on m'explique ce que la population gagne en échange d'un pouvoir d'achat en baisse.

J'aimerais qu'une des pistes de solution à l'interrogation précédente soit autre chose que "l'Etat ne fera pas faillite".

Les timbres, les visas, la redevance informatique... Tout ça n'a l'air de rien et pourtant...

Pour moi c'est clair, tout ce qui est importé devient "produit de luxe" et oui, de force on va consommer le "Made In Cameroon". 

Alors on veut y croire au fait qu'il y a une vraie, belle, grande stratégie derrière que nous ne comprenons pas. On veut bien croire que ce n'est pas le pire parce que l'Etat fait tout pour ne pas augmenter les prix à la pompe.

Mais à une population à laquelle on ne donne que trop peu d'espoir, trop peu de rêves, trop peu de visibilité, trop peu de certitudes, venir grapiller son fond de caisse, si ce n'est injuste, c'est cruel !

Ceci marque aussi le retour ici de mes avis politiques.

A tous et à toutes vivant au 237, serrez la ceinture, ça sera compliqué.

HD

11.1.23

Simplement mes voeux 2023

 

J’ai une to-do list, et à priori… Bref je ne vous dis rien. Nous verrons.

Le soi. On en parle en philosophie, et dans les sujets de développement personnel qu’affectionne le lapin. Mais vous aurez beau déplacER des montagnes, faire bouger des foules, si à la fin vous vous êtes oubliés, est-ce que ça en valait la peine ? Des parents à moi répondraient OUI, moi je dis NON. Alors sans plus attendre, voici mes vœux pour la nouvelle année, et celles à venir.

7.1.22

Bienvenue chez nous

 Article dédicacé à Eric Mamruth...

J'ai toujours vu Douala et le Cameroun avec les yeux d'un enfant qui n'a jamais manqué de rien, qui avait accès à toute la culture (RFI, Euronews, TV5, Planète Enfants, Planète Jeunes) et qui chérissait tout ce qu'elle voyait. Quelque part dans mon adolescence j'ai découvert le sol rouge de la ville aux sept collines, et encore plus tard je découvrais les merveilles de l'Ouest et de Nord-Ouest.

(c) Eric Mamruth


Je n'avais pas beaucoup voyagé (notre Sud était mon Ibiza), et forcément je trouvais tout beau. Mais des fois il faut partir pour mieux voir. Pour d'autres, le Cameroun n'est ni beau ni vivable. Pour d'autres encore, le Cameroun ce n'est que ces endroits qu'ils filment dans les Routes de l'Impossible. Alors forcément, quand on se rend compte qu'on n'a pas beaucoup de raisons de bomber le torse à l'international, on s'accroche aux petites choses.


(c) Christophe Jousset



On s'accroche au fait que les Camerounais soient brillants. On s'accroche au fait que Richard Bona et Tonton Manu Dibango soient de chez nous. On s'accroche au fait que le Cameroun est une TERRE DE FOOTBALL.

Alors la CAN 2021 débutera dans 2 jours et nous accueillons déjà des étrangers venus de partout. Ils vont regarder le Cameroun avec leurs yeux à eux. Ils vont vivre LEUR Cameroun. Ce n'est pas le nôtre, ou alors ce n'est pas ce que nous préferons de chez nous, mais ça demeure chez nous.

(c) Herve Penot

Oui les reportages n'avaient pas tout faux. Il y a des endroits de ce pays, y compris dans les grandes villes où la distribution en eau et électricité est épisodique. Il y a des coins de chez nous qui sont plus instragramables que d'autres. Il y a de vrais sourires et des camerounais qui réussissent chez nous. Il y a aussi de vraies injustices , dans nos prisons ou au volant des bendskin.


Mais finalement qu'est-ce qu'on doit garder comme image du Cameroun et des Camerounais ? A mon avis on doit garder la vérité et simplement la vérité, sans chercher à l'arranger, à l'embellir.

Le Cameroun ne va pas bien. On s'offre une parenthèse sportive d'un mois mais nous n'allons pas bien, et après la fête il faudra se regarder dans les yeux.

Le Camerounais est fier et gueulard mais franchement, tenez tête au Camerounais. Nous sommes durs mais pas méchants.

Le Camerounais est drôle (même si c'est de l'humour noir) et gentil, vous êtez chez vous, chez nous.

Le Cameroun est beau. Sortez des grandes villes avec les grands hôtels, les immeubles de banques et les quartiers résidentiels d'expats qui côtoient des quartiers moins gâtés. Allez là où même nous nous n'allons pas parce que le voyage, même local est un luxe. Montrez le Cameroun , le vrai Cameroun, dans son ensemble, pas une version tronquée.

Une fois ceci dit, lavez-vous les mains et masquez-vous (il ne faut pas participer à la création de nouveaux variants), goûtez le meilleur de la gastronomie africaine, hydratez-vous, profitez de notre Cameroun mieux que nous-mêmes. Une fois deplus, vous en avez le loisir ! 

Et si jamais vous tombez dans une tontine* sur Twitter ou Facebook, j'ai un conseil pour vous. Répondez "mouf". Mais ne dites pas que c'est moi qui vous l'ai dit.


HD

*Tontine = Cotisations de remarques désagréables sous un tweet, ou en "cités" de ce tweet.

5.1.22

Nécessité d'écrire

Besoin d'écrire me semblait léger. Obligation d'écrire me semble fort. Alors ce sera "nécessité d'écrire". Je pourrais aussi dire "Nécessité de lire", parce qu'on n'invente rien, je n'invente rien. 
Je m'inspire des mots et des maux des autres et j'en fais ma réalité. 

Nous sommes tellement similaires mais tellement différents alors j'écris.
J'écris parce que je ne suis ni là, ni là. 
Ni au fond ni au top, en relisant j'y verrai peut-être clair. 

Mais j'ai sûrement dû l'écrire sur ce blog à maintes reprises : j'ai la maladie de ceux qui n'ont pas vraiment de problèmes
J'ai la maladie de ceux qui n'ont pas raison de se plaindre, et de ceux qui n'en auraient pas le droit.
Pire, avec le temps, mes bénédictions se sont multipliées, alors pourquoi cette urgence de la feuille blanche. 

Parce qu'écrire c'est moi. 
La meilleure façon de se (re)trouver quand on semble être perdu est de se rappeler de qui on est.
Je suis, j'aime, je compte, je réfléchis, je donne : ça je ne l'ai pas oublié.
Mais j'ai oublié quelque chose de fondamental : j'écris.

Et en vrai c'était ça ma chance !
La chance n'était pas d'être bénie, car au final nous sommes tous l'accomplissement d'un être suprême et/ou d'une famille.
La chance d'aller bien, d'être hopeful, était de pouvoir tout coucher sur le papier, disséquer et refermer le corps.
La chance c'était d'avoir un médécin pas trop bête, un peu curieux, maniant pas trop mal les mots.
Il faut croire qu'après de longues années (ne vous fiez pas aux incursions ci et là), j'ai de nouveau poussé la porte du cabinet. 

J'ai envie de copier sur Devon Franklin en vous souhaitant son Happy True Year. 
Comme moi ça peut être revenir à un ancien amour (Old), ou embrasser autre chose (New). 
Dans tous les cas, ce doit être authentique, et vous (True).

Et je souris en me disant que comme mes frères et soeurs dans les faits divers, si la faucheuse frappait disons ce soir, ce serait vraiment cool de m'être rapprochée de la moi la plus vraie. 
Je l'avais perdue en France, alors forcément elle n'était pas rentrée au Cameroun avec moi. Un an plus tard, ça va être chouette tout ça !

Alors à vous comme à moi, une fois de plus, Happy TRUE Year

Rendez-vous très vite, car si vous l'avez bien compris, c'est une nécessité ! 

Hopefully Yours,

Deb <3



22.5.21

Pleurons et marchons

Je viens de me rappeler pourquoi est-ce qu'il y a eu Plume Bleue, ou Hopeful Deb.

J'écrivais à cause du trop plein. J'écrivais parce que ça ne pouvait rester ni dans ma tête, ni dans mon cœur. Je m'en suis rappelée en terminant la lecture du témoignage de Tonton Alexandre Francis Sanzouango à sa sœur. Le monologue est drôle et profond. Le monologue est triste et plein d'espoir. L'auteur a fait un sans faute.

Alors je reviens humblement sur mon blog parce que récemment, ma tranquillité a pris un coup. Coup à cause de fiançailles qui vous sortent brutalement du "je"? Ça c'était avant. Coup parce que rien ici ne va dans le sens attendu et que le Cameroun est juste une salle d'attente de cabinet de psy ? Non pas ici.

Ma tranquillité a pris un coup parce que la tranquillité de mes proches a pris un coup en leur arrachant ce qu'ils avaient de plus cher. Devrais-je parler du coup de l'injustice ou du coup de l'incompréhension ? Peut-être est-ce le coup de l'inachevé, ou peut-être le goût de l'inachevé...

C'est certainement ça, l'amertume. On a beau être croyant, avoir foi au ciel et en demain. Pourtant on ne peut imaginer histoire plus tragique ou leçons supposement positives. Non j'ai pris ma position : la vie est injuste, elle a une horloge qui crible le cœur des uns et des autres de balles, et puis elle est insolente la vie.

Qu'est-ce qui reste ? Pleurer beaucoup... Si... Pas sur le coup non... Mais toute la vie oui. Parole d'orpheline : ça ne prend pas plus de sens avec le temps. Ça prendra souvent par lâcheté au milieu d'un fou rire... Ça prendra beaucoup dans les moments importants. Ça prendra un peu au réveil d'une nuit tumultueuse.

Enfin ? Pour finir ce monologue je me sens obligée d'emprunter à une tata si durement affectée dans sa chair coup sur coup depuis plusieurs mois déjà. À la question "Tata comment tu fais ?" elle a répondu : "Comment je fais ? Quand le Seigneur te dit lève-toi et marche, tu te mets debout... Et tu marches."

Marchons donc.

Hopefully yours,
Deb