7.5.15

Story #8 : Two bodies in the dark

Femme forte.

Tu sais que je ne le suis pas, mais je peux quand même essayer de jouer ce rôle. Je peux essayer de faire comme si ça ne me dérangeait pas de te voir t'éloigner. Après tout, comment pourrais-tu savoir qu'à la seconde même où j'ai tourné le dos pour ne plus te voir les larmes m'ont envahie ?

Honnêtement je ne sais pas pourquoi je pleurais. Ce n'est pas comme si tu partais à l'autre bout du monde. Ce n'est pas comme si tu partais pour de bon. Mais aujourd'hui je sais pourquoi je pleure. En tout cas, j'ai compris.

Aujourd'hui je sais que nos corps savent se faire du bien. Je sais que nos corps savent s'écouter, et surtout qu'ils savent se répondre. Je sais que nos yeux se parlent, se comprennent. Je sais que nos doigts se rejoignent toujours, naturellement. Et enfin je sais que tes bras savent me serrer, savent me calmer, savent me cacher, savent me protéger.

Mais pourquoi aurais-je besoin d'être protégée ? Contre qui est-ce que je me bats ? Contre toi, contre moi, contre nous. C'est pour ça que je pleurais. Parce qu'avec la distance il n'y a plus ces yeux qui communiquent en silence. Avec la distance, il n'y a plus non plus ces doigts qui se retrouvent. Avec la distance, il y a juste ce vide. Avec la distance il y a ce manque criard de communication. Avec la distance, il y a ce sentiment de ne servir à rien, de n'être finalement pas grand chose l'un pour l'autre. Avec la distance, la raison d'être de ce "nous" est inexistante.

Alors est-ce que je passerais ma vie, à me balader nue chez nous, à m'occuper de toi ? Oui. Est-ce que je passerais ma vie à t'aimer, toujours un peu plus chaque matin ? Oui. Est-ce que je passerais ma vie cachée dans un rêve en niant les réalités? Non.

Je n'ai jamais vraiment pu te comprendre. Et tu n'as jamais vraiment pu m'aimer. Et je veux juste garder le souvenir de ces deux corps dans le noir. Parce que c'était bien, pour le temps que ça a duré.

You'll always be my baby. But there's another girl out there for you.

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Heureusement ce n'est pas notre histoire. Heureusement tu m'aimes presque autant que je t'aime. Dis le encore que tu es mien, et que tu ne veux que moi dans ta vie. Dis-le, crie-le.

Oui. Toi et moi allons bien. N'est-ce pas ?

2 commentaires:

Hey ! Ne sois pas timide, exprime-toi.