15.9.15

Chaque année en septembre

Chaque année en septembre/octobre, des milliers d'étudiants rejoignent le chemin des bancs, la tête remplie d'attentes pour ce nouveau tour.

J'ai toujours trouvé que dans mes cercles (personnels, professionnels, Twitter...) on n'abordait pas beaucoup la question de l'échec, de l'abandon des études, alors que bizarrement on parle beaucoup de grandes études (Harvard et Yale il y a quelques jours encore), d'ambitions démesurées, bref de projets finalement plus fous les uns que les autres. Vous l’avez compris, on parle de viser toujours plus haut et jamais de la chute souvent trop brutale.

Mais on est dans une société ou à défaut d'être très chanceux, pour réussir, pour percer, pour aller loin, il faut un sésame qu'est le diplôme et là encore ça se corse. Je suis d'avis que tous les diplômes ne se valent pas, et puis même les chiffres le montrent. En général plus on paie cher, plus on peut espérer au terme de ses études avoir un poste en béton.

Alors bien sûr, chaque année des milliers d'étudiants vont monter des tonnes et des tonnes de dossiers pour telle formation sélective. D'autres vont bosser d'arrache-pied sur des tests de sélection pour essayer d'obtenir l'admissibilité et donc un entretien pour défendre leur bout de gras.

Dit comme ça, ça a l'air simple finalement n'est-ce pas ? Bien sûr que c'est difficile mais là n'est pas mon point. Les sentiments qui envahissent les étudiants durant cette période peuvent se relever difficiles à supporter. Le diable a un nom : Le stress. Le fameux qui nous fait souvent dire "ne me demande pas c’est quoi la réponse , je te dirai moi-même."

Cet état de stress n’est très souvent pas visible. Bah oui, durant toutes ces démarches et dans l’attente des résultats on vaque toujours normalement à nos différentes occupations. On a toujours des cours à réviser, une famille à aimer, une vie bien remplie en somme. Non c’est de l’intérieur que ça nous ronge. Et puis il y a des moments où ça va mieux. On a cette admissibilité. Le jour de l’entretien des étudiants de l’université de nos rêves nous accueillent, nous font visiter les lieux, nous couvrent de goodies, on s’y voit très clairement.

On se met tout doucement à s’imaginer sa nouvelle vie. Mais vraiment tout doucement. Il ne faudrait pas être trop déçue. Et puis le jour fatidique des résultats arrive. Et là, catastrophe. Nombre d’étudiants ont des plans B bien sûr. Mais ça pique. Non ça fait mal. Si près du but… Et à ce moment-là on voit notre plan B pourtant très honorable comme la pire des choses qui pourrait arriver. Il y en a qui passent à autre chose, vite sans trop de heurts. Il y a les motivés qui se promettent de réessayer. Et puis il y a ceux qui avancent vraiment difficilement tout simplement parce qu’il n’y a pas le choix.

Ça vaut aussi pour ceux qui ne valident pas leur année, pour ceux qui ne trouvent pas de stage ou d’alternance. C’est pour tous ceux qui ont échoué, d’une manière ou d’une autre.

On en parle peu et pourtant on en connaît et/ou nous en sommes.

Viser la lune, au pire on tombera dans les étoiles. Oui mais finalement la lune ne paraîtra que plus proche. La lune sera toujours plus imposante, sans nous dessus.

Chaque année en septembre/octobre, des milliers d'étudiants rejoignent le chemin des bancs, la tête remplie d'attentes pour ce nouveau tour.

1 commentaire:

  1. Je me sens touchée. On n'y pense pas tant que ça ne nous arrive pas à nous et tant qu'on est entourés de gens qui ne parlent que de réussite, on a peur de parler de ses échecs. Toutes les voies ne se valent sûrement pas mais parfois les chemins les plus sinueux nous mènent sur les plus belles avenues.

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