25.5.17

Des coups de fusil !

La guerre, je continue de penser est quelque chose d’éloigné pour moi. La seule et unique fois où j’en ai douté a été lors des émeutes de Février. Je craignais alors pour mon père, douanier et sa maison à Bonapriso. J’étais cloîtrée à la maison avec tous les autres membres de ma famille alors à part pour mon père, je me disais qu’ensemble ça irait. Maman semblait confiante quant à notre stock de nourriture alors il n’y avait plus qu’à attendre.

C’était il y a si longtemps et pourtant je sais que la situation peut se reproduire n’importe quand. C’était il y a longtemps pour moi, mais finalement c’était récent, c’est récent pour les populations du Nord ou du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le mot insécurité rythme également la vie de nombreux autres pays africains et la ville qui m’a fait écrire ce matin est Abidjan.

J’ai envoyé un message à MR ce matin « j’espère que ta famille va bien ». Et je me rends compte que même à des milliers de kilomètres de leurs proches, étudiants ou cadres sont aussi touchés que s’ils étaient sur les lieux des tirs. J’ai alors pensé à toutes ces personnes qui guettaient leur téléphone, nerveusement, dans l’attente de bonnes nouvelles, et redoutant les mauvaises. J’ai pensé à l’angoisse des proches qui aimeraient que les leur soient partout sauf là où ils sont. Et pourtant, aucune ville du monde n’est à l’abri.

Au final il reste une chose. Ou plutôt deux.

La première chose c’est l’espoir que les coups de fusil cesseront, et que tout ira bien pour tout le monde.

La deuxième chose, qu’on assume rarement, est le courage. On espère qu’en cas de mauvaises nouvelles chacun pourra s’armer de courage pour avancer. Parce que la violence, les abus de pouvoir, les injustices ne devraient jamais… Je n’arrive même pas à terminer cette phrase.

CIV chérie, te laissera-t-on cicatriser ?

D.

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