25.9.14

Se détacher


Je n’aime vraiment pas la tournure carnet de bord que prend ce blog mais c’est plus fort que moi.

En mon sens, la mère a un rôle très particulier dans la vie de tout un chacun. Quelque soient ses croyances, ses sensibilités, on admet tous cette vérité sacrée :  la femme est la mère de l’humanité. C’est un fait.
Ainsi, notre première relation intime est celle entretenue avec notre mère. Pour ma part, j’ai 21 ans plus tard, du mal à me défaire de cette relation. Vivre dans une famille monoparentale a encore plus cimenté cette relation pour le meilleur comme pour le pire.


C’est en grandissant, en avançant, en écrivant que j’arrive à mettre les mots sur beaucoup de maux qui ont miné ma courte existence et je peux dire que l’adolescence m’a divisée en deux. Il y a tout d’abord moi, normal, et puis y’a une autre moi, qui observe la première.

Contrairement à ce que mes proches ont pu penser, je me remets souvent en question et mon premier ennemi est cette autre moi. Mais dans cette recherche du bon, du vrai moi, dans cette lutte avec/contre cette autre moi, je me suis des fois retrouvée paralysée dans l’ombre de ma mère.

Déjà, elle a eu la bonne idée de m’appeler (nom et prénom) comme sa mère à elle. Et puis ma grand-mère est partie 2 mois avant que je ne naisse. Une petite mère pour remplacer la grande mère. Et puis il y avait papa qui m’envoyait répéter ces mots doux à maman qui arrivaient 20 ans trop tard. Oui  à un moment j’ai craqué et je me suis dit que c’était trop pour mes épaules.

Sauf que voilà, aujourd’hui je suis fière de cette licence, parce que j’ai fait mieux que le BTS de maman. Vous voyez ? On en revient à maman. Et ce boulot demain ? Bah ça sera pour montrer/prouver à maman que j’ai réussi, que je peux m’occuper de moi car j’ai assez de sous pour ça, mais que jamais je n’aurai assez d’argent, de temps, d’amour pour lui rendre tout ce qu’elle a pu me donner. Voilà un peu le genre de contradictions sur lesquelles je médite tard le soir.

Faire lire ça à mum ? Impossible ! A moins qu’une de mes cousines de passage sur le blog ne vende la mèche.

Mais pourquoi ce titre si tout tourne autour de Mum ? Parce qu’après Mum il y a les autres. Dad bien sûr, mais c’est un sujet trop douloureux, mes frères et sœurs, mes amis, les connaissances, C. . D’une manière ou d’une autre je trouve toujours la raison d’avancer, la conviction qui me manque auprès des autres.

Et c’est quand que je suis contente de mes choix parce qu’ils ne font plaisir qu’à moi ? C’est quand je m’achète des fringues pour n’être la plus belle que devant MA glace ? C’est quand que je choisis d’avancer et d’être quelqu’un de meilleur parce que ça m’est nécessaire ? C’est quand que je me détache des autres et que je redeviens moi ?

Etre moi, en paix avec moi, en harmonie avec  moi, comme avant l’adolescence, voilà ce que je cherche.

Alors si remède miracle il y a, je prends. En attendant, je fais ce que je sais faire de mieux et qui n’a rien à voir avec mum : J’écris. 

2 commentaires:

  1. Je te comprends totalement à travers cette publication . Je sens une grande partir de ce sentiment. Le lien maternelle est le plus beau, le plus fort mais surtout le plus fragile ma Deby.
    DJoms camara

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