Ma passion d'écrire

Il y a quelques temps, j'étais posée sur une terrasse à Paris, à manger avec mes frères et une amie, et entre les sujets assez bateau, s'est à un moment infiltré le sujet très sérieux du futur, ou plutôt du présent. En effet, si que fais-tu maintenant interroge le présent, la réponse à la question est supposée clairement faire allusion au futur, le présent constituant un chemin. Vous me suivez toujours?

A un moment donc durant cet échange, le plus Sage/expérimenté d'entre nous a souligné la différence entre ce qu'on fait/ce dans quoi on va s'inscrire et ce qu'on aime faire/ce qui nous motive, bref notre passion. L'idéal selon lui serait donc de pouvoir faire ce qui nous passionne au lieu de l'enfouir dans le tiroir "utopie" dans un coin de notre tête.


Les échanges ont continué et j'ai fait remarquer qu'en réfléchissant bien, je ne savais même pas qu'elle était ma passion. Ils étaient tous d'accord pour dire que la mienne de passion était l'écriture, et que je le faisais vraiment bien. Bizarrement, cette réponse ne me convenait pas. Pas du tout.

Oui j'aime écrire, et oui je sais écrire. En fait, je sais bien écrire, raconter, tout ce que vous voulez, ok. Ce n'est pas une corvée pour moi l'écriture, bien au contraire. L'écriture c'est un exutoire, comme le piano. Ca me permet de faire sortir le surplus, tout ce qui déborde en bien comme en mal. L'écriture m'a sauvée. Mais ce n'est pas ce que je qualifierais de passion parce que j'ai passé des mois sans écrire.

Ma vraie passion est autre.

Et ma vraie passion c'est aimer. Ma vraie passion ce sont les gens, ma vraie passion c'est le service, ma vraie passion pour reprendre le terme biblique est la charité.

C'est excessif peut-être, mais je pense bien que c'est la vérité.

“Voici mon secret. Il est très  simple : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.”