28.8.15

Lettre à mes enfants


Si vous lisez cette lettre, c’est que je ne suis plus des vôtres, du moins mon enveloppe charnelle n’est plus là. Mais mon esprit lui est là près de vous. Je ne vous écris cependant pas pour vous parler de moi, mais de vous, qui avez toute la vie devant vous. J’aurais souhaité vous distiller ces quelques conseils ou si vous voulez leçons de vie, au fur et à mesure que vous grandissiez mais le destin en a voulu autrement alors prenez tout ce qui va suivre très à cœur.

Au moment où j’écris ces mots et que je sens la vie me quitter tout doucement, je suis satisfait ! Parce que si Dieu me donnait une autre vie, je ne changerais rien. Si c’était à refaire, je ne l’aurais pas fait d’une autre manière, et c’est on ne peut plus reposant et satisfaisant.

Je veux que votre fin de vie soit donc à l’image de la mienne. Je veux que vous viviez votre vie à fond, sans aucun regret ! Les « je n’aurai pas dû » ont plus de saveur que les « et si ». Alors n’hésitez-pas, foncez, avec le cœur, et si vous tombez, ne tardez pas à vous relever parce que la prochaine chute vous attend ! Mais c’est ça la vie. C’est finalement un enchaînement d’erreurs qui nous permettent de nous améliorer et d’être chaque jour meilleur que la veille.

Quand vous vous sentirez malheureux, rappelez-vous ceci : « c’est nous-mêmes qui nous rendont malheureux ». Ça peut paraitre à priori absurde mais c’est on ne peut plus vrai. On se crée des problèmes seuls, on rumine des choses qui appartiennent au passé, et finalement quand la solution est là devant nous, on fait semblant de ne pas la voir, afin de se complaire le plus longtemps possible dans notre malheur et bien montrer à autrui qu’on est malheureux. Mais ça c’est parce que l’être humain est égoïste. Il veut entrainer les autres dans ses malheurs, et ne comprend pas que l’autre ne puisse être qu’heureux. Alors mes enfants ne tombez pas dans le piège de la méchanceté et de la paresse.

Aimez autant que vous pouvez, donnez-vous du mal pour décrocher ce que vous pouvez, et tous les soirs rentrer dire à ce reflet dans le miroir « je suis fier de toi ». Et puis quand vraiment vous vous sentirez seuls, rappelez-vous que vous êtes tous les trois venus seuls au monde et que vous en partirez seuls. Alors être avec soit de temps en temps, c’est une bonne chose pour mesurer le chemin parcouru, mais surtout pas pour appréhender l’infinité qui reste à parcourir. Pourquoi ? Parce que ce serait vous donner des limites autrement ! Vous n’avez pas de limites dans la vie, notez-le !!! Vous pouvez faire tout ce que vous voulez et allez aussi loin que vous le voulez. J’ai bien dit aussi loin que vous le VOULEZ ! Parce que quand vos ressources sembleront vous dire « non , c’est le bout », votre cœur sera là pour dire « déjà c’est moi le chef, et on n’a pas fait la moitié ».

Rappelez-vous finalement que cette vie est faite pour être vécue. Rencontrez des gens, tissez des relations, défaites-en d’autres, ainsi va la vie. Des gens entrent dans notre vie pour un temps, pour de bon, pour partir et finalement revenir, nous laissant comme un vide, ou alors rempli de joie, mais c’est comme ça ! On ne sait jamais ce qui nous attend mais je peux vous promettre que le jeu en vaut largement la chandelle !

Je vous laisse avec ces quelques mots. De par votre propre expérience vous apprendrez d’autres choses encore et réaliserez finalement du nombre infini de possibilités qui s’offre à vous. Et si jamais vous doutez, pensez au nombre de personnes qui voudraient être exactement à la même place que vous ! Alors non vous n’avez pas le droit de ne pas profitez !

Aimez, soyez fous, soyez cons, mais je vous en prie, VIVEZ !

Votre papa qui vous aime à la mort et surtout à la vie !



A Brice et Marylise… Merci, du fond du cœur.

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