29.8.15

Une pomme du gratin dauphinois

Hello !

Je me suis dit durant tous ces mois que je ne parlerai pas de « ça » sur le blog tant que ce ne serait pas fini. Je me suis dit que je poserai tout par écrit une fois que ce serait passé. Je peux donc l’écrire.

Je peux écrire qu’après cinq années de bons et loyaux services nantaises je rejoins la capitale. Je peux dire que je rejoins une université du rang d’une grande école. Je peux dire que j’ai décroché mon alternance au sein d’une belle institution financière. Je peux dire que je ne réalise toujours pas le salaire que je vais toucher.

Alors bien sûr je peux dire que je suis fière. Je peux dire que je suis fière de moi et que j’ai envie d’aller voir toutes ces personnes qui n’auraient pas misé sur moi pour leur dire « hey ! I dit it ».

J’irais bien voir mon prof d’anglais de 6ème qui me demandait sans cesse pourquoi je n’étais pas aussi douée que ma grande sœur, et lui montrerais mon score de 970/990 au TOEIC. Je lui dirais aussi que finalement si j’ai décroché mon poste c’est en grande partie grâce à mon anglais.

Je pourrais également aller voir mon dernier responsable de master qui disait que je n’étais pas faite pour le contrôle pour lui dire que j’ai donc été recueillie par une meilleure université que la sienne, et que j’exercerai justement ce poste pour lequel selon lui je ne suis pas faite ! Bref je lui dirai que d’autres ont su m’accorder une confiance qu’il m’a refusée.

J’essaierai d’aller voir la Debora de la fin d’année de médecine pour lui dire « Hey ne pleure plus ! Ok tu es nulle en histologie mais la comptabilité, la gestion, la finance, ce n’est pas si mal non plus ! ».

Une fois la crise d’hystérie et l’immense joie passée, je me rends compte qu’oui j’ai pris du grade. Je me rends compte que cette liberté tant rêvée est finalement là. Je me rends compte qu’oui je peux vivre de mon travail sans aucune aide extérieure. Alors est-ce l’euphorie que j’avais imaginée ? Non. Parce que ça signifie avoir des responsabilités, et devoir rendre des comptes. Ça veut dire prouver à ceux qui me donnent ma chance qu’ils ne se sont pas trompés. Ça veut dire me regarder plus souvent, et moins souvent lâcher prise parce que je rentre dans la cour des grands.

Ce qui ne change pas ? C’est que je peux toujours bloguer. Parce que qu’importe la ville, l’âge, le statut, j’ai toujours les doigts qui démangent et qui ont besoin de s’exprimer.

Oui je suis fière de moi, mais confession, j’ai aussi peur. J’ai peur de ne pas être à la hauteur. Mais ça c’est une autre histoire, et ça fera sûrement l’objet d’un prochain développement.

Voilà, cher lecteur, tu sais tout ! Dis-moi juste « merde ! »


PS : Dis-moi que t'as compris le titre cher lecteur !

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