3.3.16

Le pardon

L’autre jour à la messe on a lu une parabole de Jésus sur le pardon. C’est l’histoire de cette homme qui doit une somme importante et que son créditeur et maître voulait vendre comme esclave afin de récupérer son argent. Mais notre homme se jeta à terre. Son maître eut pitié et revint sur sa décision. Cependant notre homme, en sortant de son maître rencontra quelqu’un qui ne lui devait même pas le millionième de ce qu’il devait lui-même à son maître et lui demanda son argent. Quand celui-ci aussi lui demanda la miséricorde parce qu’il n’avait pas cet argent, notre homme ne voulut rien entendre et le fit mettre en prison… Pour la fin de l’histoire, allez lire la bible (Matthieu 18 : 23-35).

Vous voyez un peu l’ironie de la situation. On a pitié de toi, mais toi tu ne veux pas avoir pitié de ton prochain ! Qui est parfait ? Qui peut prétendre être mieux qu’un autre ? D’ailleurs je crois que c’est aujourd’hui que je lisais l’importance des commandements, même du plus petit. N’allez pas dire que vous, vous ne volez pas, donc que vous êtes mieux qu’untel qui vole. Non. Péché = péché donc partant de là, il vaut mieux pardonner autant que possible, car on aimerait également qu’on nous pardonne tout ce qu’on fait de mal.

Pendant son homélie le prêtre nous a d’ailleurs demandé si on a vraiment pardonné à tous ceux qui nous avaient fait du tort. Et là, la réponse s’est imposée comme une évidence : je n’avais pas pardonné à plusieurs (beaucoup trop de) personnes. Pourtant avec la nouvelle année j’ai pris des résolutions, pourtant j’essaye de me remettre en question, pourtant depuis le début de l’année je suis la version la plus clean qu’il ait jamais été de moi-même ! Malgré tout ça, l’évidence était là, il y a des personnes à qui j’en voulais, pour des choses plus ou moins importantes. Cependant, à la fin de la journée, on se rend compte que rien n’a vraiment d’importance, je vous assure. On prend les choses beaucoup, beaucoup trop à cœur.

Est-ce à dire qu’on ne doit plus se sentir blessé ? Est-ce à dire qu’on ne doit plus être énervé ? Est-ce à dire qu’on ne doit plus taper du poing sur la table ? Non, ce n’est pas ce que je dis. Ce que je dis c’est que l’absence de pardon c’est un peu comme une mauvaise herbe qui viendrait pourrir toute notre belle récolte, sans même qu’on ne s’en aperçoive. Ne pas pardonner c’est aussi comme si on avançait dans une voiture, avec le pied sur la pédale de frein : c’est pour aller où ?

Passer son temps à ruminer, à en vouloir, à piquer des aiguilles dans des poupées vaudou, à aller à son cours de body combat en visualisant très clairement la tête de CET adversaire, à quoi ça rime ? Vous pouvez me le dire ? « Oui un tel m’a parlé comme si j’étais le chien », « Oui l’autre a fait comme si je n’existais pas », « Oui lui, il est allé raconter n’importe quoi sur moi ». Ok. D’accord. Et ensuite ?

Bref c’est mon côté contrôleur de gestion qui parle : TIME IS MONEY so, let’s MOVE ON. Vous vous sentirez mieux, en paix avec vous-mêmes, avec les autres, parce qu’au fond, peut-être sommes nous pires que ceux que nous pointons du doigt.

Alors lecteur, as-tu pardonné ? Si non, penses-y .


Hopefully Yours,
Deb

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