2.11.18

Le maître m'a punie

Septembre 2018

Cette phrase est une phrase que n'auriez jamais attendu durant ma scolarité pour deux raisons simples :
- Vos amis étaient avec vous quand ça a eu lieu.
- Vos parents n'ont pas besoin de savoir. De toute façon ils auraient doublé la dose du maître, ou seraient allés le féliciter. Ou, pire , les deux.

Ah oui les punitions dont je parle ici sont souvent physiques : à genoux, planter les choux, coups de règle métallique sur les phalanges, coups de règle sur la paume de mains ou sur les fesses et d'autres.

Est-ce que je viens faire l'apologie de ces punitions ? Non. Mais ce n'est pas moi qui vais les remettre en question. Voyez-vous d'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours beaucoup cogité. Je me demandais à quel point pincer les tetons pouvait faire mal. Je me demandais pourquoi les profs punissaient les filles aussi durement que les gars (feminism where?). Et je me demandais comment je m'étais débrouillée pour ne pas avoir de réponse à la question du prof.

Mes instituteurs et mes professeurs sont des personnes que j'ai toujours respectées car elles étaient détentrices d'un savoir que je n'avais pas et que je n'aurais sûrement jamais (je n’enchaînais pas les 20/20). Donc avant la crainte le premier sentiment que je nourrissais à leur égard était le respect. Évidemment que je me serais passée de leurs punitions. Mais je les trouvais presque toujours justifiées. 

Du coup pourquoi leur en vouloir ? Pourquoi être traumatisée? Mon cerveau faisait un lien direct entre celle qui n'avait pas révisé et la punition: ça allait de soit. Mon cerveai faisait un lien direct entre celle qui bavardait pendant le cours du prof et la punition. La preuve ? Les profs qui ne punissaient pas pouvaient avoir les cours les plus bruyants. Quel intérêt? 

Enfin je trouvais cette méthode honnête : des règles à respecter sinon punitions. Parce que charger un camarade de noter discrètement les noms des bavards, ça, c'était particulièrement vicieux et pas toujours juste comme procédé. Alors même s'il m'est arrivé de le faire, je préfère laisser l'autorité à l'enseignant.

Est-ce que ça m'a rendu moins bavarde et plus studieuse? Non. Mais aujourd'hui encore je sais que j'ai besoin de cadre et je respecte ce qui est dit. Les expressions du style "seront laissés à la libre appréciation du manager" c'est du bullshit. C'est vague et ça ne permet pas de savoir quelle position adoptée. Des règles, un cadre, nous sommes nombreux à en avoir besoin.

HD

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Hey ! Ne sois pas timide, exprime-toi.