31.1.16

Suresnes cités danse

J'ai assisté ce soir (jeudi 28 janvier) au spectacle "Rencontres Hip hop" au Théâtre Jean Vilar de Suresnes, à l'occasion du festival (de danse vous l'aurez deviné) Suresnes cités danse.



J'étais tombée amoureuse de l'affiche du festival, j'avais feuilleté un peu le programme, sans  vraiment me décider à faire quoique ce soit. Et puis au foyer ils nous proposait d'assister à un spectacle, la place valant 3€ au lieu de 12€. Je me suis dit que je profiterais de l'occasion et j'ai très bien fait.

Il y avait deux spectacles en un.

La compagnie lyonnaise Pockemon Crew nous présentait un extrait de son spectacle #Hashtag  sous la direction artistique de Riyad Fghani. Au début, des jeunes, nonchalants, sur leurs smartphones. Il y en a qui prend des selfies, l'autre affalé sur son fauteuil est captivé par son écran. On peut dire que c'est ce qui s'appelle planter le décor. On entre dans l'univers de ces gars qui ne payent pas de mine (qu'attendez-vous de la génération connectée de toute façon ?) et qui pourtant nous réservent le meilleur.



Les chansons sur lesquelles ils dansaient n'avaient rien à voir avec du hip-hop et c'est ça qui faisait tout le charme du spectacle (ils dansaient par exemple sur du flamenco par exemple). Leur style ? Du hip-hop bien sûr, mais ô combien coloré et j'étais émerveillée de début à la fin. D'ailleurs à la fin de chaque danse , j'étais surprise par le tonnerre d'applaudissements qui me sortait de la bulle confortable dans laquelle il m'installait à chaque début de chorégraphie.

Il étaient 8 ou 9 danseurs au total, ils évoluaient des fois tous ensemble, et très souvent par petits groupes. Je m'explique : vous aviez tous les danseurs sur la scène, mais il pouvait y avoir par exemple deux groupes (1 groupe de 2 et 1 groupe de 4), et chaque groupe représentait une scène différente, avec des pas différents donc. Ca faisait un tableau, avec différentes scènes (où regarder ?), mais l'ensemble était harmonieux.

J'ai cru voir des pas classisques de hip-hop, mais aussi des pas de Stromae, de Michael Jackson et d'autres influences. J'ai adoré ce spectacle et mon seul regret ? N'en avoir eu que 45 minutes. Snif.

Ensuite c'était autour des sud-coréens  de Morning of Owl, avec un extrait de Harmonize, mis en scène et chorégraphié par Seung-Ju Lee.

Là aussi l'introduction a planté le décor. Ils étaient en chemises et pantalons noirs, l'air sérieux (ça changeait de mes rigolos de Pockemon Crew). C'était clair, net, propre, carré, droit, bref vous voyez le genre. Je me demande si tous les asiatiques sont aussi rigoureux (non je n'ai pas de préjugés mais en voyant ça je me suis dit "les voilà encore avec les ways nickel").

Et pourtant ils ne sont pas restés en noir longtemps. Au fur à mesure de la représentation on voyait de plus en plus de couleur, et contrairement à la représentation précédente, ici il y avait beaucoup de solo. On pouvait repérer l'influence des arts martiaux (je crois hein), et puis il y avait aussi des tenues "traditionnelles" durant certaines danses. Et puis à la fin, ils étaient à nouveau tout de noir vêtu, et ont offert un beau final. La chose qui m'aura le plus gêné ici c'était peut-être la playlist qui me faisait penser au restaurant chinois Oriental Garden à Douala.

Et puis, autant dans la première chorégraphie, il y avait de la vie, de l'ambiance, des émotions, autant ici, ce n'était certes pas froid, mais moins vivant on va dire. En tout cas la technique était là, de ce côté il n'y a absolument rien à redire.

A la fin, les deux groupes se sont retrouvés, ont dansé ensemble, ont salué ensemble et les applaudissements n'en finissaient pas.

J'ai passé une bonne soirée, et le moins que l'on puisse dire est qu'elle tombait à point nommé. D'ailleurs j'ai tellement aimé les chansons de #Hashtag qu'à plusieurs reprises je me suis retrouvée en pleine introspection. Comme si MOI j'étais le spectacle, et qu'eux étaient en arrière-plan. Je ne sais pas trop comment expliquer. Mais je suppose que c'est une bonne chose si j'ai été autant transportée non ?

Venons en aux choses sérieuses pour terminer. Il y avait un élément lyonnais, coloré, à qui on pourrait ajouter un peu de graisse et qui était très intéressant. Je tenais à lui dire que si le mariage est une chose à laquelle il songe, on pourra informer mon père par courrier, mais que d'ici à ce qu'il reçoive ledit courrier à Yaoundé, on pourrait déjà se marier. Mes trois cousins parisiens donneront leur accord. On irait ensuite au Cameroun présenter les triplés qu'on aurait eu. Voilà. Maintenant que c'est dit, je peux dormir en paix.


Bisous bisous chers lecteurs *voix de Maman Chantou*

HD.

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